Je vous parle très très peu de mon travail sur le blog, mais vous devez bien vous douter qu’il occupe la majeure partie de mon temps 😉 . Comme j’ai eu l’occasion de vous le dire, je travail dans le domaine de la recherche sur la santé… En fait, pour être d’avantage précise, je réalise actuellement une thèse en bio-informatique et bio-analyse, thèse que je soutiendrais fin octobre de cette année 2019 (la pression monte haha). Lorsque l’on travail dans la recherche ou que l’on réalise une thèse, il existe de nombreuses manières de communiquer autours de son travail, dans le monde scientifique évidemment, mais aussi auprès d’un publique plus large notamment par le biais de la vulgarisation. Le concours Ma Thèse en 180 secondes est une excellente occasion de s’y prêter !
Je n’avais jamais eu l’occasion de réellement vulgarisé mon travail de thèse avant de m’inscrire à ce concours… En fait, mis à part auprès de mes proches, je ne parle pas beaucoup de ce que je fais en dehors du milieu professionnel. Alors j’ai trouvé que m’inscrire à ce concours serait probablement une excellente façon de me confronter à l’exercice, et surtout de progresser.
Le principe : 3 minutes pour présenter 3 années de thèse. Le discours doit être claire, maîtrisé, mais surtout vulgarisé pour toucher un publique le plus large possible… Un exercice qui parait simple comme ça, mais qui est loin de l’être.
Prendre la parole en public n’est pas quelque chose que je redoute particulièrement, je ressent toujours un peu de stresse, mais je finis toujours par me lancer… En revanche, ne pas en avoir peur ne signifie absolument pas être doué pour ça haha. Alors participer à Ma Thèse en 180 secondes m’a permis de travailler cette prise de parole.
Il m’a fallu d’abord trouver un angle d’approche pour présenter ma thèse de manière compréhensible, et surtout qui me ressemble. Finalement j’ai très très vite trouvé cette idée du Père Noël… Bien avant de m’inscrire en fait, quand ce n’était encore qu’une petite idée qui me trottait dans la tête haha. Présenter les choses sous un angle qui vous ressemble me semble être primordial, on ne peut être à l’aise devant un publique si l’on raconte une histoire à laquelle on ne croit pas… Alors voilà, une fois mon petit speech en tête, il a fallu l’apprendre (en 3 minutes, on ne peut pas vraiment laisser de place au hasard…). Et puis l’incarner… C’est sur ce dernier point que j’ai le plus eu besoin de travailler, et la finalité est loin d’être parfaite, il faudra encore et encore que je travail ce point là. Par incarner j’entends être naturel, à l’aise et présent sur scène durant la présentation. Certaines personnes ont le don de faire cela naturellement, mais ce n’est pas mon cas…
Pour nous aider, le collège des écoles doctorale de Clermont a organisé un module spécifiquement dédié à Ma Thèse en 180 secondes. Ce fut l’occasion de profiter de conseils sur la construction du contenu, mais également sur la façon de se détendre avant une prise de parole. Il m’a également permis de rencontrer les autres candidats… Et oui, il s’agit officiellement d’un concours, mais je dirais plutôt qu’il s’agit d’une expérience ! L’ambiance est à l’entre-aide, au partage et au plaisir. Nous avons ensemble travaillé sur les textes des uns et des autres, profitant du fait que nous travaillons tous sur des sujets très différents. Chacun a été de très bon conseil et bon nombre de leurs remarques m’auront été utiles et j’espère avoir pu les aider également en retour. J’ai pris vraiment beaucoup de plaisir à partager tous ces moments avec eux 😀
En préparant la finale régionale j’ai appris à mieux me connaitre, à appréhender ma respiration, à gérer mes émotions, et surtout à prendre du plaisir en montant sur scène 🙂 . Je me suis entraîné tous les jours durant plusieurs semaines pour être le plus à l’aise possible avec mon speech, et finalement le jour J est arrivé : le 7 mars 2019. Nous nous sommes retrouvés en début d’après-midi pour une répétition générale de la soirée, l’occasion d’appréhender un peu les lieux et de répéter chacun notre tour notre passage. Finalement, il est 18h, et c’est mon amie Julia qui a la lourde tâche de démarrer la soirée… Elle assure, et les speechs s’enchaînent, chaque candidat étant au top ! Finalement c’est à mon tour, et je monte sur scène en me répétant qu’il faut simplement que je profite du moment présent, de ma famille et mes amis qui se sont déplacé pour venir me voir 🙂 . Les 3 minutes passent à une vitesse absolument dingue, et je descends de la scène soulagée que tout se soit passé sans encombre. J’écoute avec attention les derniers candidats et attend avec impatience de savoir lequel de mes camarades ira en demi-finale à Paris. Je suis persuadé que l’aventure s’arrête là pour moi… Et à l’annonce du premier prix du jury, c’est mon nom qui est prononcé… Je n’ai jamais été aussi surprise de toute ma vie :O . Ce n’est pas de la fausse modestie ou autre, c’était une surprise des plus sincère…
Alors voilà, l’aventure continue pour moi, je pars donc à Paris du 4 ou 6 avril pour la demi-finale. On passe alors à un autre niveau, 56 candidats pour 16 places et un niveau absolument excellent. Nous avons été extrêmement bien accueillis pour cette demi-finale avec une organisation au top. Nous avons pu faire tous un peu connaissance autours d’un cocktail lors de notre arrivée à Paris le jeudi soir. Puis le vendredi matin, nous avons attaqué la journée avec une présentation du parrain de cette édition 2019 : Bertrand Perrier. Un avocat au discours passionnant, qui nous aura donné quelques petites conseils (bon on oubli celui concernant l’improvisation hein haha) et surtout nous aura détendu avec un peu d’humour avant d’attaquer la journée de présentation. 3 sessions d’un peu moins de 20 candidats se sont alors enchaîné sur la journée. Entre temps nous avons heureusement eu quelques poses durant lesquels nous avons pu nous détendre et discuter… Certains candidats nous ont même offert de formidables intermèdes musicaux grâce au piano de la salle commune 😉 . Finalement la journée est passée à une vitesse folle. J’ai été captivée par chacune des présentations. L’étendu des sujets de thèse est tel que ce fut passionnant. Je n’ai quasiment pas vu mon tour arrivé et surtout passé. Une impression d’être « en pilote automatique ». Je pense d’ailleurs que j’ai un peu moins savouré le moment que lorsque j’étais à Clermont. Quoi qu’il en soit, a la fin de l’après-midi nous étions tous soulagé d’avoir passé notre tour et nous avons pu profiter d’une superbe soirée avec diner sur une péniche nous faisant visiter Paris… On a été très bien reçu je vous ai dit 😉 . Pour ce qui est des résultats, il nous a fallu attendre le samedi matin.
Pour moi les choses se sont arrêté “aux portes de la finale” comme on dit. Mais je ne suis vraiment pas déçue ! Je suis déjà très fière de mon parcours, et je pense que comparé aux autres candidats, je n’ai justement pas assez incarné mon speech et était présente sur scène et je pense que cela s’est ressenti. Quoi qu’il en soit, aucun regret, que de bons souvenirs de ces moments de partage et plein de petites choses que je compte bien mettre en pratique pour continuer à améliorer la diffusion par l’oral, que ce soit en conférence scientifique, ou lors d’exercices de vulgarisation. Enfin, j’aurais une très grosse pensée pour les 16 candidats parti pour la finale à Grenoble le 13 juin prochain à 18h30, bonne chance ! 😀
Dernière petite étape officielle de cette aventure, un passage sur France Bleu Pays d’Auvergne le 7 mai dernier à 18h10 dans l’émission de Jean-Luc Guillet, les décodeurs, pour parler un peu du concours et de mon retour d’expérience 😉 . C’est à réécouter dès maintenant par ici !
Et depuis… Et bien les opportunités de parler de mon travail en publique se multiplient de plus en plus et j’en suis très fière. Avant le concours je pense que je n’avais pas conscience que je pouvais être fière du travail de recherche que je fais tous les jours… Et je l’avoue, ça fait beaucoup de bien en moral ! Faire une thèse, ce n’est pas toujours facile, ça demande beaucoup de travail et on a parfois du mal à ressentir les bénéfices de ce que l’on fait alors cette petite bulle d’air m’aura fait beaucoup de bien 😉 .